Je viens d'une famille joyeuse. Ma maman étant gardienne d'enfants, je grandis entourée d'enfants. Les comprendre, les rejoindre est probablement un savoir plus intuitif et naturel qu'appris ou étudié.
Je peux dire aussi que je viens d'une famille modeste, avec une compréhension que les gens riches sont mieux que nous, que moi. Cette compréhension s'accompagne d'un sentiment d'injustice profond et d'une ferme décision : "Je ne serai jamais comme eux". Ma croyance s'est donc réalisée. Je ne suis pas "comme eux"... et à quel prix!!
Durant mon parcours professionnel, j'ai travaillé (et je travaille toujours) comme psychomotricienne relationnelle. La question de la famille est précieuse pour moi : prendre soin de l’enfant, prendre soin du parent, la place de chacun.
De nature curieuse, je me suis intéressée au massage, au watsu, au conte, au travail relationnel et systémique, pour enfin arriver à la question de la relation l'argent.
La découverte « par hasard » de Peter Koenig et de son travail sur la relation à l’argent a eu un effet « d’électrochoc ». J’ai eu la sensation de trouver la pièce centrale d’un puzzle de 1000 pièces.
En effet: "Comment aider une personne à retrouver plus d’équilibre dans sa vie en omettant cette question ?"
Aujourd’hui, je suis plus que convaincue par l’importance de travailler à partir du corps, dans une conscience systémique et au travers de tout ce qui nous habite, y compris l’argent.
Aujourd'hui, je travaille comme psychomotricienne et comme accompagnatrice argent. Ces deux métiers m'équilibrent simplement parce qu'ils me convoquent à des endroits différents. Je perçois dans ma situation professionnelle beaucoup de cohérence car ce que je recherche intensément est la connaissance de soi et la réalisation de soi, parmi les siens.
Sur le plan personnel, je dirais que malgré le travail entrepris, je connais toujours des moments en famille complexe, le sentiment de ne pas être à la hauteur, pas suffisamment compétente, … Par le passé, ce sont des états qui m’ont ralentie, inhibée. Aujourd’hui, j’ai toujours peur de certaines choses. Bien sûr. Mais, la plupart du temps, c'est la joie qui prend le dessus.
Pour ce qui est des questions d’argent, j’ai traversé (et je traverse encore) la peur de manquer, l'insécurité du compte en banque qui fluctue. Et je mets encore en lumière des questions d'autorisation, des "restes" de loyauté. Mais la différence avec "hier" est que mes peurs ne prennent plus le dessus. Je garde mon cap. Je sais pourquoi je me lève le matin. Je me sens heureuse de poser des choix conscients et d'en accepter les conséquences.
Et dans ma relation à l’homme, j’ai pu observer comme j’avais été proactive dans le système patriarcal et dans les incohérences financières de mon couple précédent. Pas besoin d’accuser l’autre, je peux regarder ma part. Cette expérience enseignante a fait grandir en moi le désir d'aider les humains, hommes et femmes, à retrouver plus d’équilibre dans les questions d’argent. Pour moi, aujourd'hui, cela revient à se donner les moyens d’exprimer notre amour, y compris dans les questions d’argent.
C’est donc un travail de réconciliation de l’amour et l’argent au service de la Vie.